Campagne Nationale 2020 du Secours Catholique
Publié le 12/11/2020« Notre pays ne s’honore pas en laissant de plus en plus de familles et d’enfants vivre dans la misère »
Aujourd’hui dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, bien des personnes disposent de 2 à 6 euros par jour, au mieux, pour se nourrir ou s’habiller une fois leurs dépenses contraintes, comme le loyer, sont réglées. Chaque jour, des familles font face à des choix impossibles : payer la cantine ou la facture d’énergie ? Chaque jour, par manque de moyens, des parents doivent dire « non » à leurs enfants quand ceux-ci veulent pratiquer un sport ou participer à l’anniversaire d’un camarade de classe.
En 2019, les 610 bénévoles du Secours Catholique Caritas France de l’Aude et des Pyrénées-Orientales ont accueilli près de 7800 personnes dans les 28 territoires où ils sont présents.
Inlassablement, ils écoutent, aident, accompagnent les personnes en situation de précarité, cherchent et trouvent avec elles les solutions pour en sortir.
Près des deux tiers des femmes que nous avons rencontrées sont des mères isolées 30% des personnes accompagnées ont plus de 50 ans 30% des ménages rencontrés vivent en logement instables (caravanes, centres d’hébergement, abris de fortune)
Les chiffres parlent d’eux même mais plus grand monde n’écoute car dans le TGV du progrès, les pauvres se fondent dans le paysage. On les voit mais on ne les regarde plus ! C’est normal, on s’habitue. Pourtant les pauvres sont toujours là de plus en plus nombreux à attendre le bout du tunnel.
Le Secours catholique Caritas France vient de publier ce 12 novembre son rapport annuel et livre une étude détaillée sur le budget des ménages rencontrés et les choix impossibles auxquels ils sont confrontés.
Derrières les chiffres et les statistiques, les visages sont multiples, les situations complexes et les besoins innombrables : logement, nourriture, vêtements, transports, aides administratives. Pourtant la demande première des personnes que nous rencontrons reste la même : l’écoute. Car parler, c’est déjà s’en sortir. Entendre c’est déjà répondre.
Et cela commence par reconnaître que les plus fragiles à la société ne manquent ni d’énergie ni de talents. Il nous faut changer notre façon de concevoir la place de tous dans la société. Que la solidarité ne consiste plus à assister les personnes mais à faire « avec » les personnes.
La crise sanitaire actuelle a encore aggravé la situation des plus précaires. Bien des familles qui étaient juste au-dessus de la ligne de flottaison, intérimaires, employés de maison, étudiants, basculent dans la pauvreté. Nul n’est à l’abri. Il nous faut réinventer une protection sociale qui n’exclue personne.
Ensemble attaquons-nous à la misère !
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Consultez le rapport statistiques de la pauvreté en France en 2020