L'Évangile du dimanche 06 décembre commenté par le Père Nicolas Bergnes
Publié le 05/12/2020Dimanche 06 décembre 2020, 2ème Semaine de l'Avent
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc
Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » – Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire de l'Abbé Nicolas Bergnes, paroisse Sainte-Marie-Reine-en-Pays-de-Carcassonne :
« Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. »
(2P 3,8)
Dieu laisse à la nature humaine le temps nécessaire pour lui permettre d’emprunter un chemin de progression. Un chemin de progression vers quoi ? Vers l’amour !
En effet, si le Royaume des cieux consiste à vivre éternellement dans la communion de Celui que la Bible dévoile comme l’Amour-même, il devient parfaitement intelligible que pour vivre en cet amour… il faille s’y préparer !
Les chrétiens croient même que Dieu les appelle d’une façon singulière à préparer son chemin, à travers le désert de l’Histoire et des histoires personnelles. Comment ? En défrichant les sentiers de la méchanceté, en arasant les obstacles de l’indifférence, en comblant les précipices des foyers de conflits de tous ordres.
De fait, en accueillant Dieu au cœur de notre temps ambigu, incertain et tout à tour mêlé d’ombre et de clarté, c’est-à-dire, en s’ouvrant à la miséricorde de Dieu, en essayant de vivre de son amour et en témoignant de cet amour auprès de tous, se construisent peu à peu « un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice » !
Au fond, si nous laissons Dieu illuminer notre intelligence et notre sensibilité, si nous tentons d’introduire la lumière de Dieu dans les ténèbres de nos esprits, alors, peu à peu, nous prendrons la mesure que, même si le temps constitue l’un des moyens de l’épreuve de la foi, le monde nouveau poursuit sa croissance au cœur de l’Histoire de l’humanité, et que l’éternité de Dieu, mystérieusement, a déjà rejoint notre temps depuis la naissance de Jésus de Nazareth…