L'Évangile du samedi 21 novembre commenté par les jeunes en aumônerie — Diocèse de Carcassonne & Narbonne

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L'Évangile du samedi 21 novembre commenté par les jeunes en aumônerie

Publié le 20/11/2020
Pour cet évangile, deux aumôneries sont à l'honneur : la paroisse Sainte-Trinité-en-Alaric et Saint-Michel-en-Lauragais. Des réflexions différentes de la part de nos jeunes diocésains.

Samedi 21 novembre, 33ème semaine du Temps Ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit. – Acclamons la Parole de Dieu. 

 

Le commentaire de l'aumônerie de la paroisse Saint-Michel-en-Lauragais : 

C’est un évangile avec une question piège pour Jésus, il est sollicité pour prendre position.

La question est sur la vie après la mort et la foi en la résurrection.

Pour Jésus, l’homme et la femme s’aimeront en Dieu. La vie éternelle n’est pas une question de contrat.

Pour nous, en fait, notre vie sera transformée,

Tout le monde sera joyeux et entouré d’amour.

Tout sera blanc, très clair, lumineux.

La mort est un début de nouvelle vie, ce sera le début de la fin.

 

Le commentaire de l'aumônerie de la paroisse Sainte-Trinité-en-Alaric :

"Cet évangile est incompréhensible, je trouve qu'il est mal écrit. J'ai l'impression qu'il manque des mots dans quelques phrases, mais on comprend quand même une bonne partie du texte. Enfin, j'en comprends que les enfants de Dieu ont des " privilèges " car ils sont déjà mort. Je ne pourrais pas expliquer autre chose que ça et j'en suis désolé. Mais comme précédemment dit, j'ai compris peu de chose." décrit un jeune de l'aumônerie.

Effectivement, cet Évangile est difficile et le fait d'être à distance de nos jeunes ne facilite pas la tâche....

Il y a d'abord un passage au sujet de sadducéens  cherchant visiblement à piéger Jésus en l'interrogeant au sujet d'une loi qui n'a plus court de nos jours concernant le remariage après décès du frère ainé, une loi des hommes.  D’ailleurs, les Sadducéens ne croient pas du tout en la résurrection et c’est pour montrer à Jésus que l’idée-même de résurrection est absurde. Au lieu de polémiquer avec eux et de répondre en se servant de leurs arguments, Jésus répond, comme avec une pirouette, en évoquant la vie après la résurrection.

Il dit « les enfants de ce monde sont semblables aux anges, ils sont les enfants de Dieu et enfants de la résurrection ». Jésus veut montrer que les hommes et les femmes, quand ils meurent, sont des fils et filles de Dieu. Donc la résurrection rapproche de Dieu et elle ne fait pas des défunts, des morts.

Plus bas, Jésus dit que le Dieu des Patriarches n’est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants. Donc Jésus montre ainsi que la mort, en définitive, n’est pas la mort de l’âme mais une autre étape de la vie de l’âme, la vie du corps ressuscité habité par l’âme.

L’enseignement de l’Église est clair : le Christ est mort et ressuscité pour qu’après cette vie nous ayons la vie éternelle auprès de Dieu. Comme les Saducéens, nous aussi, nous nous exténuons à poser des questions inutiles et mal placées. Nous voulons trouver une solution aux questions de l'au-delà en employant des critères d'ici-bas, alors que dans le monde à venir tout sera différent. Certains pensent à la vie dans l’au-delà comme le calque de cette vie ici bas ou l’on retrouverait l’amour privilégié de notre époux, de notre épouse, de nos enfants ! Mais là aussi Jésus est clair : « Lorsqu'on ressuscite d'entre les morts, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans les cieux. ». Certes au ciel, nous pourrons retrouver tous ceux que nous avons aimés sur terre et qui nous ont aimés, mais l’amour sera si pur si intense qu’il sera alors le même envers toutes les âmes du ciel. Dans le cœur de Dieu, il n’y a plus de préférence qui tiennent : tout est amour rien qu’amour.

Et Jésus conclut : "Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants, tous, en effet, vivent pour lui", et par "vivants" il entend aussi "ressuscités".

C’est un message d’espoir très important. En suivant ces paroles de Jésus, la mort n’est pas un moment dont il faut avoir peur, mais une étape menant vers une autre phase de la vie où les ressuscité sont encore plus vivants que les vivants sur Terre car ils sont pareils aux anges, aux enfants de Dieu. 

 

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