Retour sur la Journée Mondiale de Prière 2024
Publié le 05/03/2024C’est une grande leçon qui nous a été donnée par nos sœurs chrétiennes de Palestine, Éléonore et Sara, un témoignage de foi bouleversant qui a traversé la mer pour nous atteindre dans le temple de Carcassonne, 3000 km plus loin, ce jour-là. Elles et leurs sœurs de Gaza et de Cisjordanie qui ont préparé la Journée Mondiale de Prière 2024.
La Palestine, pour nous, aujourd’hui, ce sont les bombes, les massacres, les pleurs, la faim, le désespoir, la peur et la haine. Ça l’est, plus encore et de manière prégnante et terriblement réaliste, depuis la Nakba, la catastrophe de 1948, pour ce peuple martyrisé vivant sur ces terres où le Christ a apporté la Bonne Nouvelle.
Et voilà qu’une poignée de femmes chrétiennes, le petit reste, garde une foi et une espérance chevillées au corps. Elles refusent de se laisser aller à la désespérance et plus encore à la vengeance et à la tentation de la violence aveugle. Elles nous rappellent au contraire la brûlante actualité des paroles du Christ, elles croient que l’amour seul peut briser les barrières. Elles croient en la Bonne Nouvelle.
« Depuis mon enfance, je sais que la vie est fragile et que la paix n’offre pas pour autant une garantie. J’aurais pu quitter ce pays où j’ai mes racines. J’ai choisi de rester et de vivre selon le commandement de Jésus : aimer mon prochain comme Dieu m’aime » (Eléonor).
Le Groupe œcuménique avait préparé cette soirée de prière en suivant le schéma élaboré par nos sœur chrétiennes de Palestine. Notre pasteur, Philippe Perrenoud, Luc Caraguel, prêtre, responsable de la paroisse catholique de Carcassonne et Joachim Grendoti, prêtre délégué à l’œcuménisme par le diocèse, présidaient la célébration.
Les lectures de l’Écriture, les temps de silence, les témoignages et les chants rythmaient ce temps de prière et de communion avec nos sœurs et nos frères palestiniens. « Avec toi, Seigneur, tous ensemble », « Vienne, vienne la colombe », « Chaîne d’amour » et quelques autres encore, ces cantiques dont les paroles étaient en belle concordance avec ce que nous vivions alors, résonnaient, puissants, entre les murs trop étroits de notre temple, accompagnés par nos musiciens, à l’alto, au violon et à la guitare.
Merci, nos sœurs chrétiennes de la lointaine Palestine, maintenant si proches de nos cœurs, merci pour cette belle leçon de foi et d’espérance.