1er dimanche de Carême avec le CCFD - Terre Solidaire

Le carême, une invitation à la prière, au jeûne et au partage. 

1er dimanche de carême – MT4, 1-11

Après son baptême par Jean Le Baptiste, Jésus est conduit au désert poussé par l’Esprit. Il va se préparer à sa mission. 

« Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim » nous dit Matthieu. Alors le diable, c’est-à-dire celui qui divise, trouve le moment propice pour venir le tenter à trois reprises.

Ces trois tentations apparaissent comme une relecture des évènements de l’Exode. Il existe beaucoup de points communs entre les « quarante ans » du peuple hébreu au désert, avant d’entrer en Terre promise et les « quarante jours » de Jésus au désert, avant d’entamer sa vie publique.

Jésus a faim. Il rejoint tous les hommes souffrant de malnutrition et chacun de nous au cœur de nos faims d’espérance.

Les tentations qu’a connues Jésus, nous les connaissons : frénésie de posséder en excluant Dieu ; se servir de Dieu pour satisfaire notre personne ; croire que le pouvoir apporte succès et bien-être. 

Mais là où le peuple de l’Ancien Testament a succombé, Jésus lui sait résister : il brise d’emblée les pensées déroutantes du diable, en leur opposant à chaque fois un verset de la  Parole de Dieu. « Il est écrit… »

Et pour nous, aujourd’hui, que signifie ce texte en ce début de carême ?

Entrer en carême, c’est entrer dans le désert pour se renouveler dans la logique de Dieu, pour faire taire en nous les voix de la séduction, pour prendre le temps de nous confronter à nos tentations. Nous sommes donc invités à marcher sur le chemin dépouillé du désert, comme l’a fait le Christ. Le désert est aussi le lieu de l’écoute de la Parole de Dieu, antidote de celle du monde, le lieu de la manne, le Pain de Dieu qui nous donne la force de cheminer avec le Christ, l’unique chemin de l’amour. 

Dans l’épreuve, nous sommes invités à concéder que l’homme ne vit pas seulement de pain, à ne pas transformer Dieu en superpuissance, à réserver notre amour et notre adoration au Seigneur. 

C’est bien la méditation chaque jour de la Parole de Dieu qui nous garde du mal.

Avec la prière et l’ouverture fraternelle à tous, voilà deux bons remèdes contre la tentation sous toutes ses formes. 

Etre humain, c’est partager et non posséder ; donner et non amasser ; créer la vie et non exploiter son frère.

Et de cette façon, lutter pour un monde plus digne et plus juste pour tous.

Pendant ce carême, prenons le temps, à la suite du Christ, de recentrer nos vies sur l’essentiel. Remettons l’amour du Christ et la fraternité au cœur de nos vies comme nous y invite le CCFD – Terre solidaire dans sa dernière campagne de carême : Pour tous ceux qui rêvent de se nourrir en paix.