La Bienheureuse de la Semaine : Sophie-Thérèse de Soubiran

Née à Castelnaudary en 1834, Sophie-Thérèse de Soubiran renonce à son rêve de devenir Carmélite pour fonder une institution qui, à l’instar des béguinages de Belgique, reçoive des jeunes filles qui, ne se mariant pas, désirent se consacrer à Dieu, sans se sentir appelées à une vie religieuse intégrale. C’est ainsi qu’en 1885 elle fait profession dans sa ville natale, à l’enclos du Bon-Secours, « lo Covent del Patiment » selon l’appellation populaire. Quelques années plus tard, elle prend le nom de Marie-Thérèse. Mais ses compagnes désirent comme elle une forme de vie plus parfaite et la fondation se transforme en 1864 en Congrégation religieuse sous le nom de Marie-Auxiliaire, et une nouvelle maison est ouverte à Toulouse : une certaine vie contemplative, centrée sur l’adoration du Saint-Sacrement, s’allie à une vie apostolique se consacrant surtout aux jeunes ouvrières arrachées à leurs villages pour aller travailler dans les usines. En 1874, la Mère Marie-Thérèse est chassée par la supérieure qui lui succède illégitimement et la maison de Castelnaudary est fermée. [...] 

Extrait des écrits spirituels de la Bienheureuse Sophie-Thérèse de Soubiran

… Il y a dix ans, avant d’aller nous établir à Toulouse, je voulais tout briser, si Dieu me l’eût permis, et cela pour fuir dans la solitude, je l’affirme. Lorsque deux ans plus tard, il fut question à Toulouse de s’occuper d’œuvres de zèle et de choisir entre la vie apostolique et a vie de prière et de silence, moi seule, pour mon âme, j’aurais voulu cette dernière. Mais, comme au commencement de la Société, je crus ne pas devoir imposer mes goûts et reconnaître la volonté de Dieu dans les attraits de celles qui m’entouraient : et donc je me lançai dans cette vie avec les mêmes dispositions et la même violence…

Prière

Accorde-nous, Seigneur, l’abondance de ta grâce, en ce jour où nous célébrons la Bienheureuse Sophie-Thérèse de Soubiran, elle qui persévéra dans la prière et dont la vie fut cachée en toi, avec le Christ, ton Fils, notre Seigneur. Lui.